Et son ombre recueille une sélection de textes sur les sœurs Brontë ainsi que sur quelques autres auteurs britanniques. Pratiquement tous proviennent du forum The Inn at Lambton. On peut considérer Et son ombre comme complémentaire au Wanderer of the Moors (site dédié entièrement aux sœurs Brontë) et à Passerelle (sur la littérature britannique en général). Par ailleurs, je tiens à m'excuser de la qualité pas toujours bonne des photographies que je propose de mes voyages en Angleterre, notamment dans le Yorkshire d’où étaient originaires les sœurs Brontë.

Perles

The Inn at Lambton, 9 septembre 2013 

En quatrième de couverture de sa septième édition parue en 1990 aux éditions Bordas, Littérature anglaise se vantait d’être « indispensable aux étudiants anglicistes, [comme de permettre] au grand public de découvrir la littérature anglaise (plus de 400 auteurs cités) tout en perfectionnant ses connaissances de la langue ».

Et de l'élevage des huîtres perlières eut-on pu ajouter en ce qui concerne les sœurs Brontë : 

1) « Nées à Bradford, installées dès 1820 dans un petit village au cœur des landes sauvages du Yorkshire… »

Les sœurs Brontë naquirent en fait à Thornton, non loin de Bradford certes comme la localité où elles déménagèrent avec leur famille en 1820, Haworth, qu'il eut été plus juste de présenter comme un bourg industriel situé à la lisière des landes... 

2) « ... L’année suivante, Branwell et Emily meurent de tuberculose ; Anne meurt en 1849. Restée seule avec son père, Charlotte décide de s’installer à Londres où elle fréquente des écrivains, dont Thackeray et Elizabeth Gaskell. »

Après la mort de son frère et de ses sœurs, Charlotte Brontë ne décida pas du tout de s'installer à Londres, mais demeura bel et bien coincée à Haworth. 
    
3) « … Shirley (1849) et Villette (1853) confirment le succès de Jane Eyre. Largement autobiographiques, ces deux œuvres se font encore l’écho des expériences de l’auteur : souvenirs scolaires, émeutes des ouvriers du Yorkshire, petits incidents qui rompent la monotonie de le la vie provinciale. »

Outre d'une redondance de mauvais aloi, ce passage souffre d'inclure parmi les « expériences » de Charlotte Brontë des « émeutes », tels qu'ils font le sujet de Shirley, advenus avant sa naissance. De plus, on peut trouver spécieux de faire de Charlotte Brontë un auteur autrement attaché aux « petits incidents qui rompent la monotonie de le la vie provinciale » – plus juste eut-été de la dire avoir été inspiré par « les petites et les grandes frustrations qu'elle éprouva tout au long de sa vie, même quand elle connut le succès, Villette en constituant le témoignage ultime particulièrement poignant, etc., etc. »
 
Paul Ginestier, John Hoyles & Andrée Shepherd : Littérature anglaise, Bordas, 1990, (7ème édition remise à jour par Amiel Van Teslaar).

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