Nous l'avons déjà déploré, si Charlotte Brontë exprimait dans Shirley sa révolte contre la misère des ouvriers au XIXe siècle, elle n'était pas partisane de leur conférer des droits politiques, ne voyant d'autre remède à leur sort qu'un changement d'attitude de la part des patrons.
Sans doute fut-elle inspirée par le cas de ceux qui se souciaient du bien-être de leur main d’œuvre au point pour certains de faire édifier des villages modèles.
On peut supposer de la sorte que Charlotte Brontë suivit avec intérêt la réalisation, débutée dans la banlieue de Bradford en 1851, soit deux ans après la parution de Shirley, de Saltaire, du nom de son créateur Sir Titus Salt (1803-1876)..
L’œuvre de ce dirigeant d'une grande filature a été jugée si remarquable par les instances de l'UNESCO qu'elles l'ont inscrite au patrimoine mondial. Au sein de la gare de Bradford, l'arrivant est accueilli par une composition murale qui rend hommage au grand homme aux côtés des sœurs Brontë.
Toutefois, malgré tout le mérite d'hommes comme Sir Titus Salt, force est de reconnaître que, pour améliorer la condition des ouvriers, le syndicalisme comme le suffrage universel étaient des avancées justes et nécessaires.
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