SUR RAISON ET SENTIMENTS
The Inn at Lambton, 19 mai 2014
Pour ma part, j’avoue avoir d’abord langui sur le premier volume un peu fastidieux à mon goût, mais il est vrai que je n’étais pas non plus dans les meilleures dispositions pour entamer la lecture d'un long roman d’analyse. Ainsi, ce n'est qu'à partir du deuxième volume que j'ai commencé à prendre intérêt aux mésaventures sentimentales d’Elinor et de Marianne. J’ai trouvé Jane Austen juste sur la question du sense et de la sensibility qu'elle n'oppose pas, mais désire voir concilier. Le couple Dashwood montre comment le fait de se laisser gouverner par la seule raison peut conduire à la froideur et au calcul tandis que Marianne montre comment se laisser dominer par la passion peut mener à l'égarement. Face à ces extrêmes, Elinor s'offre comme une figure de l'équilibre grâce à son discernement dont elle ne fait pas une fin, mais un instrument pour réguler ses sentiments. Après une première partie qu'on peut trouver peut-être longuette, c'est avec subtilité et ironie que Jane Austen traite de cet alliage souhaitable et des difficultés à l'instituer.
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