Dans Shirley, Charlotte Brontë se préoccupe du sort précaire des ouvriers au temps où l'Angleterre était l'atelier du monde. À notre époque, c'est la Chine qui en tient lieu, et c'est à l'état de vestiges que les usines se dressent maintenant partout dans le centre et le nord du royaume comme à Bradford et, non loin, à Haworth même où vivaient les sœurs Brontë.
Bradford a joué un petit rôle dans l'existence des sœurs Brontë comme leur frère Branwell vint, à l'âge de 20 ans, s'y installer pour ouvrir un studio de peintre-portraitiste. Ne rencontrant pas de succès, il quitta la ville un an plus tard.
Pour revenir à notre propos initial, je voudrais partager quelques photos témoignant du marasme dans lequel s'est enlisée Bradford. En fait, on n'y trouve pas que des usines à l'abandon ou en quête de nouveaux occupants, mais aussi des immeubles de bureaux plus récents. Cela n'empêche pas les édiles locaux de rêver depuis quelques années à l'édification d'un gratte-ciel pour moins déparer, j'imagine, avec d'autres grandes villes britanniques modernes et étincelantes ayant réussi leur « regeneration », à commencer par Leeds ou Manchester dans les environs.
En attendant, Bradford offre également en son centre même la vision d'un trou énorme et mystérieux pour le visiteur de passage. De plusieurs acres de surface, couvert d'herbes folles et sans signe de la moindre activité, j'ai tourné autour en demeurant fort perplexe...
(Note postérieure : Le trou que le lecteur peut contempler à son tour ci-dessus était celui des fondations d'un centre commercial à la construction suspendue, mais finalement reprise et achevée. Par contre, un autre a été peut-être laissé ailleurs avec la suspension récente de la construction du gratte-ciel après les premiers coups de pioche.)
(Crédit photo : Jean Ange)














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